mercredi 20 août 2014

2/8 - Toulouse - Quillan - 130km - Tarn Pyrénées Gascogne Atlantique



Ce 2e jour de vélo me fait prendre la direction sud-sud-est, en partance de Toulouse, vers Quillan, une petite ville du département de l'Aude.
130km au programme, par une météo encore plus fraîche que la veille.




Je pars vers 9h30 du matin de Ramonville-St-Agne, en suivant l'agréable canal du Midi. Autant la veille j'avais trouvé presque dangereux la densité de circulation ; autant cette fois le canal m'est bien + agréable. Après 3km, la journée démarre plutôt mal : crevaison... ce sont malheureusement des choses à prévoir.

J'avais repéré un Décathlon non loin du Canal du Midi en quittant Toulouse, je m'y arrête pour m'approvisionner en nourriture hyper-vitaminée. J'espère toujours ne pas m'en servir, mais une de mes grosses craintes lorsque je pars en solitaire, c'est l'hypoglycémie loin de tout. Alors, j'ai toujours avec moi des barres hypervitaminées. Je ne pense pas m'en servir aujourd'hui, mais c'est peut-être le dernier endroit avant Andorre, à 2 jours de voyage, où je peux me réapprovisionner en nourriture sportive, sans faire un détour.

Je continue sur le splendide chemin de halage du canal du Midi. Je croise un nombre incroyable de cyclotouristes : cette route cyclable est la + empruntée de France! Dans certaines courbes, il faut néanmoins ralentir, car il y a des cyclistes de toutes vitesses : de 10kmh à 40kmh. Moi, vers 25km/h, je roule assez rapidement, mais il convient de rester vigilant. Il y a, notamment, beaucoup d'enfants, dont certains font parfois des écarts.

Le canal du Midi

A Aygyesvives, après 25km environ, je quitte cet agréable canal, pour continuer sud-est. En direction d'abord du Lauragais.
Le Lauragais est un plateau céréalier aux confins de la Haute-Garonne et de l'Aude. Et qui dit plateau dit... montée ! Rien de bien difficile, environ 100m de dénivelé.

Sur le plateau, il fait plutôt frais et venteux. Un étrange vent d'ouest, latéral, qui malgré la latitude, n'est pas chaud.
Les routes sont plutôt étroites, en S, et en faux plat. Le paysage est dégagé. En regardant sur ma gauche, je vois les lointaines Cévennes.

Paysage vers Monestrol (31)


Paysage vers Montgeard (31)


Montgeard (31)

Je passe Nailloux, où je m'achète à déjeuner. Car même s'il est assez tôt, le prochain supermarché sur ma route n'est pas pour tout de suite ! Puis je passe Montgeard avec sa belle église, où je décide de déjeuner. Il fait honteusement frais pour le lieu et l'époque : nous sommes en août, dans un des coins de France habituellement les + chauds, et je dois être en manches longues !

Le décor est toujours sympathique, et je m'approche de l'Aude. J'y arrive par le village de Molandier, non sans avoir auparavant emprunté une petite route de crête, qui m'offre mon premier panorama sur la chaîne pyrénéenne. Qu'elle me semble encore loin !


Belpech (11)

Sitôt arrivé dans l'Aude, j'entame une descente assez prononcée, vers Molandier. Puis, par la suite, un beau faux plat descendant vers Belpech, puis Plaigne, qui rime avec plaine.
Plaigne, lieu de ma 2e petite difficulté du jour. A nouveau une petite côte de 100m de dénivelé, en direction de Mirepoix, dans l'Ariège.

Quelques gouttes tombent, rien de bien méchant. Je sais que le haut de la côte est à la limite départementale entre l'Aude et l'Ardèche, j'attends juste de passer le panneau d'entrée dans le 09 !


Entrée dans l'Ariège, haut de la côte !

Une fois basculé, une petite descente m'attend, puis une montée courte mais sèche, avant de redescendre vers Mirepoix.

Mirepoix est une petite ville de l'Ariège, très très belle. Une petite surprise sur ma route, à vrai dire! Le bourg est d'apparence médiévale et très bien conservé. Parce que je commence à fatiguer et que je ne suis pas en retard sur l'horaire prévu, j'y fais une pause.


La place médiévale de Mirepoix (09)

Mirepoix, c'était aussi le pied de ma première montée pyrénéenne. Faux plat de vallée, devrais-je dire. La sortie de Mirepoix est pénible, il y a beaucoup de monde sur la route. Je bifurque rapidement à gauche, vers une route plus étroite, en direction de Lagarde, puis de Camon.
Le pays cathare approche, avec ses imposants châteaux. A Lagarde, déjà, j'ai le droit à un beau château en ruine. Quant à Camon, peu après, il fait partie de l'association des plus beaux villages de France.


Lagarde (09)


Camon (09)

La route monte légèrement, à environ 1% de pente, et je retourne dans l'Aude. Au fur et à mesure, le relief m'entourant devient plus sévère. Ca monte tranquillement jusqu'à Villefort. Puis après Villefort, jusqu'à Puivert, quelques kilomètres plus exigeants, de l'ordre de 4% ou 5%. La difficulté est renforcée par la route, très gravillonneuse.

J'arrive à Puivert, où devant moi s'imposent majestueusement les premières montagnes supérieures à 1000m. Nul doute: les Pyrénées, j'y suis enfin ! A Puivert, il me reste 12km jusqu'au 1er col pyrénéen : le col du Portel.

Un col qui pour moi fut le plus... simple que je n'aie jamais franchi ! Un col certes à 600m d'altitude, mais tout en faux plat (3% de pente environ), sur une route d'assez bonne qualité, et surtout, avec un vent de dos assez fort ! Résultat: en me tapant la discussion avec un cycliste espagnol dans la montée, je fais du 20kmh ! En montée, cela m'était rarement arrivé, de surcroît sans forcer. Cela me conforte pour ma forme physique en prévision de la difficile journée de demain !

Au col du Portel, à 610m, je m'arrête quelques minutes. C'est peu dire qu'il fait frais! Mais arriver au col du Portel, c'est comme arriver à Quillan : l'arrivée est située 5km en contre-bas.


Au col du Portel (11)


Au col du Portel (11). En contre-bas, Quillan, destination finale du jour !

La descente du Portel est très agréable. La descente est de bonne qualité, et il y a de belles épingles à cheveux ! Comme d'habitude en pareilles circonstances, autour de 50km/h, mes yeux sont rivés sur la route et l'anticipation des virages plus que sur le paysage, mais c'est peu dire que le décor est magnifique !

J'arrive à Quillan, à l'auberge de jeunesse. Une auberge de jeunesse située 2km au sud de Quillan. Le soir, je déjeune en ville.


Quillan

Pour résumer, c'était une 2e étape plutôt sympathique bien qu'étonnamment fraîche, et une belle mise en jambe avant demain.
Car demain, c'est le plat de résistance du voyage : à la condition que la météo le permette, c'est le difficile Port de Pailhères suivi de la moitié du Port d'Envalira qui m'attend.

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