lundi 4 août 2014

2/5 - De Nantes à la Manche AR - Redon - Dinan 115km





En ce 2e jour de voyage, on prend la direction plein Nord, de Redon à Dinan, pour 115km plutôt vallonnés. 115km, qui le matin, font un peu peur à Nico, qui n'a jamais fait une distance à 3 chiffres en vélo, et qui de surcroît, voit sur la carte qu'il n'y a pas franchement d'échappatoire ferroviaire en cas de fatigue. Je le rassure : ça sera faisable et le soir il n'arrivera pas aussi fatigué qu'il ne le pense...

La météo est plutôt bonne pour la pratique du vélo, bien qu'un peu fraîche pour la saison, Menaçante, mais sans pluie en ce matin. Pas de vent.

On part tranquille vers 9h30, avec un objectif d'arrivée vers 20h. C'est, a priori, assez large.
De suite, on prend la route de la Gacilly, très beau village du Morbihan sur une route à assez forte circulation. La route est pénible, étroite, plutôt virageuse.

La Gacilly





La Gacilly est un des plus beaux villages de Bretagne, très fleuri, patrie d'Yves Rocher, et qui procède à des expos photo chaque été, sur les bords de l'Oust. On s'y arrête rapidement, avant de reprendre la route, direction Guer.
Une route assez large en faux plat montant jusqu'à Carentoir, avant 10km de routes locales, plutôt vallonés, sans trafic, à travers les champs de maïs et pâturages, sauf l'arrivée sur Guer.

A Guer, nous déjeunons en nous arrêtant une bonne heure. Il est encore assez tôt, mais je sais qu'après, c'est un relief un peu + corsé qui nous attend, sans ville ni gros village sur des dizaines de kilomètres. Lorsqu'on coupe un territoire sur une ligne + ou - droite, il est fréquent de traverser des zones assez désertes, et il faut anticiper ce genre de chose. Et encore, la Bretagne l'endroit le plus désert de France!

A la sortie de Guer, c'est en effet une belle côte, de Guer au pont de la voie express. Suivent 10km de faux plats sur des petites routes, en direction de Plélan-le-Grand, à nouveau dans l'Ille-et-Vilaine. Avec d'ailleurs la seule montée classable 4e catégorie du jour, avant d'arriver à Plélan.

Plélan



Après Plélan, c'est un court passage dans la forêt de Brocéliande qui nous attend. Et comme souvent au-dessus des forêts, une météo plus humide. Nous sommes assez hauts (150m d'altitude), nous n'avons pas de pluie, mais les conditions météo deviennent menaçantes, et la route est par endroits détrempée.

La forêt de Brocéliande consiste pour nous en un léger faux plat montant, plutôt agréable. Dans la forêt, nous nous décidons de crocheter de 1,5km pour aller faire un tour sur ledit tombeau de Merlin.
Une tombe, avec un houx en son milieu, et des voeux accrochés. Un peu déçus : le lieu n'est pas à la hauteur de sa réputation...

Le tombeau de Brocéliande



Nous reprenons la route, toujours direction nord, vers Montauban-de-Bretagne. La route est très tranquille, peu de voitures, à travers le bocage du Méné, cette terre de Haute-Bretagne, sur une route dorénavant plutôt descendante. Nous n'avons pas de pluie, mais la route devient franchement détrempée : nous passons à cet endroit juste après une belle averse...

A Montauban, une petite pause s'impose.
Nico, qui craignait au départ de ne pouvoir arriver à Dinan, se trouve (comme prévu) encore en forme pour les 35 derniers km, et décide de ne pas prendre le train direction Rennes puis Dol et Dinan, ce qui aurait d'ailleurs été absurde car il aurait été plus vite rendu en vélo qu'en train...


Suite à l'averse, les conditions météo se sont nettement rafraîchies, et nous nous croirions plus en avril qu'en début août...
Les vingt-cinq derniers kilomètres sont plus sportifs, avec beaucoup de petites descentes et montées, qui seraient classables "5e catégorie". On se trouve là dans un relief assez typique de la Bretagne: rien de difficile mais malgré tout particulièrement usant, surtout en fin d'étape.
Les paysages sont faits le plus souvent d'herbes et de champs céréaliers.

Un peu après Calorguen, alors arrivés dans ce beau département des Côtes d'Armor, nous sommes heureux de savoir que ce relief casse-patte est enfin (quasiment) terminé! Reste une descente vers le beau village de Léhon, très encaissé, et la traversée du port de Dinan en longeant la Rance, la rivière.

Arrivée sur Léhon, avec en arrière plan les ruines du château de Dinan.


Dans les rues de Léhon


Chemin de halage interdit : demi-tour par le pont, à Léhon!


Léhon centre



A la sortie de Léhon, néanmoins, mauvaise surprise... le chemin de halage longeant la Rance est fermé pour risque d'éboulement... nous devrons donc soit remonter jusqu'au centre de Dinan, soit risquer nos roues de vélo de route pour 3km de chemins en terre battue côté gauche de la Rance. Un rien fatigués, nous choisissons de longer la Rance, pour éviter une belle côte.

Le chemin de halage entre Léhon et le Port de Dinan.

Arrivée au Port de Dinan



Dinan est, selon moi, la plus belle ville de Bretagne, et une des plus belles de France dans sa catégorie d'habitants. La firme américaine Microsoft avait d'ailleurs sélectionné Dinan pour ses fonds d'écrans représentant la France pour Windows 7.
Malheureusement par manque de batterie sur téléphone portable, je n'ai pu prendre autant de photos que je n'aurais souhaité...

Profil du port de Dinan

Au port de Dinan, nous sommes quasiment arrivés à l'auberge de jeunesse. Il reste encore 2km. Le dernier kilomètre se fait sur une route assez étroite, en dehors de la ville, et dans une petite vallée encaissée. Sans indications, l'auberge de jeunesse de Dinan serait difficilement trouvable !

Nous arrivons un peu fatigués à Dinan après ces 115km plutôt casses-pattes mais beaux, et comme je l'avais dit à Nico le matin, "tout ira bien"!

La rue du Jerzual, à 25%



Un très bon accueil dans cette auberge de jeunesse, bien que son principal défaut est en même temps une belle qualité : celui d'être situé dans une vallée encaissée où aucun réseau mobile ne passe.
Le soir, nous allons en vélo jusqu'au vieux pont de Dinan, à 2km, où nous les laissons, afin d'escalader (à pied) la rue du Jerzual, une des plus belles rues de France. Mais quasi impossible en vélo, du fait de la disjointure de ses pavés.

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