mercredi 15 janvier 2014

J3 - Voyage à travers la Haute-Bretagne, la Basse-Normandie, le Maine et l'Anjou - Avranches - Le Mans, 27+110km

Cette journée est divisible en deux : une première partie le matin, de 27km jusqu'à Villedieu-les-Poëles, puis 110km d'Argentan au Mans.


Partie 1 - Avranches - Villedieu-les-Poëles 
27km





Pour cette première partie, j'avais un impératif : prendre un train de 9h23.
Avec cette donnée, et 27km plutôt montants à faire, je n'avais plus qu'à calculer mon heure de départ en fonction des données météo heure par heure étudiées la veille au soir et de ma forme physique [plutôt bonne], le tout en roulant le moins possible de nuit et en se gardant une petite marge, au cas où...



Après avoir analysé le vent, faible (changeant par rapport à la veille!), je me décidai donc de partir vers 7h50 du pied sud d'Avranches, en estimant que ça me laissait une petite marge de sécurité.

Km2 : première côte, pour arriver dans le centre d'Avranches. Qui est une belle petite ville avec une vue imprenable sur la baie du Mont St Michel, située à 70m au-dessus du niveau de la mer. Premier effort, assez violent car en mode "contre-la-montre", tout juste digéré le petit déjeuner...



Une montée sur route large à une heure de pointe et de nuit, ce n'est jamais les conditions de circulation les + agréables !

Une fois quitté Avranches, je suivais suivre la Voie de la Liberté, une voie qui permit aux alliés de libérer la France en 1944. Dans une matinée à la météo clémente mais relativement fraiche.
D'abord par une petite route sans trafic, puis sur une route large et en ligne droite. Pour la tranquillité, pas la meilleure route encore une fois... mais au moins, avec un bitume de qualité, et avec une route on-ne-peut-plus droite jusqu'à Villedieu !

Essentiellement en côte ou faux plat montant, exception faite des derniers kilomètres, où, littéralement, on plongeait sur Villedieu-les-Poêles. Dans des paysages de bocages. Je m'attendais à cette difficulté.
J'arrivais à la gare de Villedieu plutôt essouflé, avec environ 5 minutes d'avance sur le train. Mission accomplie !





Partie 2 : Argentan - Le Mans
120km





Je voulais faire de ces 120km la partie la plus vallonnée de ce biketrip.
Et en ce coin de France, quoi de plus vallonné que d'enchaîner le sud de l'Orne, le massif des Avaloirs (point culminant du Grand Ouest français), puis les Alpes Mancelles ?



Au départ d'Argentan, par des conditions météo bonnes bien qu'avec un vent de face assez prononcé, je pris donc la direction du sud, vers Carrouges.

Une belle route, avec peu de circulation, et passant parfois dans des endroits très dégagés sans abri du vent, parfois dans des endroits plus encaissés très bucoliques. Bien que cette route s'apparentait surtout en un interminable faux plat montant de 25km. Et que je vécus à nouveau une crevaison...



C'était avant la première difficulté du jour : la montée de Carrouges: environ 1km à 10%. J'avais ciblé par ailleurs ce village pour déjeuner, car c'était le seul d'importance à se situer sur ma route à une heure de déjeuner, à travers ces grandes étendues rurales.
Ce n'est pas que Carrouges, tout au sud de l'Orne, est un grand village: il doit faire environ 700 habitants ; c'est surtout que ce village est connu pour un très beau château classé aux monuments nationaux. Et qu'il accueille des touristes tout au long de l'année.




Et c'est vrai que ce château est beau !

S'en suivit la petite partie mayennaise du jour, au nord-est du département. Que en petites routes, et en montée descente. Très charmant, et pour le coup, sportif ! Je traversai le massif armoricain en sa partie la plus haute, c'était mon plat de résistance, après une entrée en la matière de deux jours!



Arrivé à Pré-en-Pail, connu des cyclistes pour être l'arrivée du circuit de la Sarthe, et des géographes pour être la commune du point culminant du massif armoricain, je vis devant mois une mauvaise nouvelle météo... du brouillard !
J'enfilai donc une chasuble, et je me mis à gravir les 417m du sommet du mont des Avaloirs... Seulement voilà, plus je montai, moins je voyais... Sachant qu'il ne m'était pas impératif de grimper jusqu'en haut pour poursuivre la route, je me décidai à escamoter ce point culminant, et à continuer la route vers les Alpes mancelles. J'étais vers 350m d'altitude, je ne voyais pas à 30m, mais la partie la + délicate était dès lors derrière moi !

Sur la photo ci-dessus, les conditions de vue étaient bien moins bonnes que le rendu.

Après quelques kilomètres de descente je retrouvai des conditions de route plus dégagées, et étonnamment douces pour, rappelons-le, un début janvier !
Je me dirigeai alors vers le sud-est, vers un endroit qui, toutefois, par son nom, ne suggère pas un paysage plat : les Alpes mancelles...


 
 



Petites en superficie, elles n'en restent pas moins spectaculaires, avec des cirques de 150m de dénivelé comme à Saint-Léonard-des-Bois (72), ou des pittoresques villages comptant parmi les plus beaux de France, à l'instar de Saint-Cénéri-le-Gérei (61).
Une partie très vallonnée, sur une dizaine de kilomètres.

Puis je retrouvai enfin un peu plus de plat, en longeant la Sarthe. Cette rivière qui allait m'emmener jusqu'au Mans. La ville était encore à 45km environ, mais j'en avais fini avec des côtes 4e catégorie, au nombre de 6 dans la journée !
Jusqu'à Fresnay-sur-Sarthe, ça n'allait pas être plat, toutefois : c'était une succession de petites bosses, plus ou moins prononcées. Après Fresnay-sur-Sarthe, en revanche, le relief allait s'aplanir. Avec un vent devenant (un peu) favorable, et une nuit qui tombait, alors qu'il me restait encore 35km environ...



En me mettant en mode un peu + sportif, d'abord par Beaumont sur Sarthe (ci-dessus), puis par des petites routes, en longeant la Sarthe côté gauche. Jusqu'à Saint-Saturnin, où je rejoignis une route plus passante, à une heure de pointe.
Mais aussi des bandes cyclables !

Vers 19h, la nuit bien tombée, j'arrivai enfin au centre de cette belle ville du Mans, sur la place de la mairie. Après une journée que je voulais sportive, et qui fut, en réalité, plus éprouvante que prévue, la faute à un vent longtemps défavorable.






Je n'étais néanmoins pas éprouvé, et j'étais prêt pour la dernière étape, le lendemain... Etape que je craignais au départ pour son absence de fiabilité météo (à J+4 météo france n'est pas toujours performant dans ses prévisions à la demi-journée...), mais surtout, en l'absence de prévisions fiables si ce n'est un flot dépressionnaire faisant enchaîner perturbations, un fort risque de vent de face...

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