mardi 14 janvier 2014

J1 - Voyage à travers la Haute-Bretagne, la Basse-Normandie, le Maine et l'Anjou - Nantes - Rennes, 146km


Du 6 au 10 janvier 2014, j'ai pris mon vélo pour partir, durant 4 jours, dans un biketrip de Nantes à Nantes, en passant par Rennes, Avranches, et Le Mans.

Voici le tracé général:





Etape 1
Nantes - Rennes via Redon et Carentoir




C'est peu dire que beaucoup de proches m'ont pris pour un fou, début janvier, lorsque je leur ai fait part de mes intentions de partir faire un biketrip de plus de 400km, malgré une météo très pluvieuse, et bien des routes d'ailleurs inondées en Haute Bretagne, avec une Ille-et-Vilaine placée en alerte orange inondations par Météo France.

Ce 6 janvier 2014 au matin, ne déroge pas à la règle. Sur Nantes, en Bretagne, il pleut fort, très fort. J'ai beau rappeler que la pluie ne me gène pas et que tout mon matériel est imperméabilisé, il n'empêche : à l'aube à 9h00 ce lundi, ce n'est pas vraiment un temps à mettre un vélo dehors.
Pourtant, malgré les apparences, cette fenêtre de 4 jours du 6 au 10 janvier était la meilleure qu'il soit pour un biketrip, car la météo annonçait des températures douces, et surtout, j'avais opté pour un parcours optimisé avec la confiance en les prévisions de Météo France, c'est-à-dire en essayant d'avoir, du moins les 3 premiers jours, un vent de dos.



C'est la raison pour laquelle, pour aller à Rennes, je me suis permis un détour de plus de 40km par rapport à la route la plus rapide !

Avec un vent de sud-sud est pour commencer, je pris donc la route de Redon, en quittant Nantes par le Bout des Landes. Une route assez peu fréquentée malgré une heure de pointe, avant de tourner par des petites routes vers Fay-de-Bretagne. Dans un décor champêtre, malgré des alentours inondés, et parfois des débordements léchant la route. Ce n'était encore rien comparé à ce que j'allais voir plus loin !

Après La Pâquelais, je tournai à droite direction le petit village de Notre-Dame-des-Landes, qui n'aurait absolument rien de particulier s'il n'y avait un camp retranché d'irréductibles luttant contre un aéroport.

En passant à côté, à vélo... dans cette zone naturellement humide mais qui l'était encore plus... je ne pouvais m'empêcher de penser que parfois, la défense des convictions politiques fait faire des choses incroyables ! Rester là, dans un camp retranché digne du village d'Asterix, dans la boue. Respect !


Passé Notre-Dame-des-Landes, sous une pluie qui redoublait d'intensité, je continuai vers le nord-ouest, direction Redon. Une belle route large, assez peu passante, et particulièrement casse-pattes. Les 30 km avant Redon furent de la montée/descente incessante. Redon et sa banlieue étaient particulièrement touchées par les inondations. J'appris sur place que Manuel Valls y était d'ailleurs le matin, pour superviser le travail des pompiers, qui luttaient chaque heure pour préserver les quartiers bas de Redon.



Après Redon, je pris la route de La Gacilly (56), un des plus beaux villages de Haute-Bretagne, assurément !
C'est le village d'Yves Rocher, qui en fut le maire, conseiller-général, et y installa le siège de sa petite entreprise rapidement devenue très grande.

Je continuai un peu dans le Morbihan, direction Carentoir (56), par une pénible route tout en faux plat montant, avant de bifurquer nord-est, direction Rennes, par Maure-de-Bretagne.
A ce moment, ni mes prévisions horaires ni Météo France ne s'étaient trompées! Le vent eut aussi la bonne idée de bifurquer, et de souffler par l'ouest ! Ce qui fit donc que ces kilomètres, effectués dans des paysages ruraux classiques et traversant de magnifiques villages, passèrent assez rapidement.

Néanmoins, même si la Haute-Bretagne ne tient pas son nom de "Haute" par le relief proposé, il y avait quand même de sacrées côtes. Celle de La Chapelle-Bouëxic notamment (route entre Guer et Rennes), ou la montée entre Lassy et Goven, à environ 20km de Rennes.

L'arrivée à Rennes, vers 18h, se fit à une heure de pointe. J'arrivai par Chavagne, et la route de Lorient, en passant aussi devant ce beau stade dit de la Route de Lorient, où évolue le stade Rennais. Mais sur une route pénible. Il y avait bien une bande cyclable, longeant cette fin de 2x2 voies allant de Rennes à Lorient/Quimper, mais la pluviométrie des jours passés l'avait rendue boueuse et difficilement praticable.

Le soir, je vis des amis, dans cette ville que j'adore tant, et dans laquelle j'adore me rendre.

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