dimanche 19 février 2017

Bayonne Pampelune Bayonne : 2e et dernière étape

2e étape : Pampelune - Bayonne


Dimanche 19 février. La veille, l'étape fut harassante et plus difficile que prévue, et au matin, les jambes sont encore lourdes.


Le trajet aller (la veille) en rose. Et en violet le trajet retour, de Pampelune à Bayonne. 

Le profil de l'étape du jour : un gros et long faux plat montant de 40km, puis essentiellement un parcours descendant


Nous avions prévu de partir vers 9h, assez tôt donc, afin de faire un rapide tour de la ville de Pampelune en vélo, que nous n'avions vu que tard la veille, lessivés.

Une fois visité le centre-ville en quelques dizaines de minutes, nous prenons assez rapidement la route du nord, parce que François et Fx ont un train à 19h30 à Bayonne. Et parce qu'il y a 125km à faire. Sur ce genre d'étapes, le risque de retard, notamment pour cause de crevaison, n'est pas à négliger... car le train, lui, n'attendrait pas!

Pampelune est une ville très agréable à deux-roues, car il y a beaucoup d'axes cyclables. J'avais étudié auparavant la carte de Pampelune, afin de trouver les meilleurs axes pout quitter la ville. Et je trouve un axe cyclable, longeant le Rio Arga, la belle petite rivière dans Pampelune.
C'est ainsi qu'en 6km, nous nous éloignons de Pampelune par rues et chemins très pittoresques, avec de très nombreux joggers.

Puis nous récupérons la rocade de Pampelune. Une route large, sans grande circulation en ce dimanche matin, direction plein nord. À ce moment, nous avons un peu d'appréhension : les Pyrénées droit devant nous sont surtout masquées par un nuage qui nous fait craindre du brouillard. Brouillard que nous n'aurons pas.

Après 2km de rocade, nous prenons la direction de Zubiri et de Roncevaux. Une belle route large, parfois au revêtement un peu râpeux, et en léger faux plat montant. Mais en ce dimanche matin, que de cycles! Sur cette route, sur les 15km jusqu'à Zubiri, je crois avoir vu plus de cycles que de voitures! Preuve que les espagnols adorent ce sport.

Ce faux plat montant est un peu usant, surtout car il est long, et qu'il s'accompagne d'un petit vent de face descendant des montagnes. Et aussi, car nous savons que le plus dur reste devant nous.

À la sortie de Zubiri, on tourne à gauche, direction Eugi, et la vallée des Aldudes. Zubiri est le pied de la montée du col d'Urquiaga, bien que sur les premiers kilomètres, c'est une montée en dents de scie, entrecoupée de nombreuses petites descentes.
Cette route est quasi déserte, assez large, et offre des beaux paysages plutôt arides, de moyenne montagne.

Après 5km de cette belle route, on atteint un barrage, le barrage d'Eugi. La montée au niveau du lac est assez sèche, mais dans cette partie plus raide, il faut se dire qu'ensuite, il y a un replat de plusieurs kilomètres! La route contourne le lac par l'Est, et traverse le pittoresque village d'Eugi. Puis, après une petite descente, on arrive à une grande carrière.
Et c'est là le début  de la montée finale du col d'Urquiaga. Une montée tout en douceur, à 3 ou 4%, ur 10km. La montée n'est donc pas difficile, elle est juste longue. Elle s'effectue en forêt et dans une vallée très encaissée, en remontant le Rio Arga. La route est assez étroite, sans beaucoup de points de repère, et est plutôt régulière.

Le dernier kilomètre, toujours en forêt, est un peu plus raide, sans avoir pour autant des points de repère. Et c'est avec une certaine satisfaction que nous arrivons au col d'Urkiaga, à 910m d'altitude.

Cette montée est donc longue, mais pas difficile. Pour les cyclotouristes qui voyageraient avec des bagages de l'Espagne à la Farnce, c'est assurément un col à conseiller, car un des plus aisés des Pyrénées du fait des faibles pentes.

On s'y arrête quelques minutes, le temps de se couvrir assez chaudement, et on se pare pour la descente! Et même si nous avons effectué 39km seulement, nous savons que le plus dur est fait ! Dorénavant, jusqu'à Bayonne située à 85km, ça sera un parcours essentiellement descendant.


Une descente... splendide, magnifique ! Entre le col et la frontière française, il y a 6km, de toute beauté! La pente est forte, et il convient donc de faire attention, mais la route, à flanc de montagne est certainement une de plus belles du Pays Basque! Le tout, en ce mois de février, sans voir un seul autre véhicule que nous. Il paraît que les choses sont bien différentes l'été venu...

Avant la frontière, la route remonte un peu, toujours à flanc de montagne. Puis on passe la frontière, en descente. La route est toujours aussi belle, et on descend tout schuss la vallée des Aldudes, jusqu'au village des Aldudes, puis Banca.

Dès lors, la route s'élargit. Plus on descend, moins la pente est prononcée, et les paysages sont toujours aussi beaux. Seule ombre au tableau, un vent de face, de nord/nord-est, plutôt froid.

Après Saint-Etienne-de-Baïgorry, on prend la route de Saint-Martin-d'Arrossa. La route est de belle qualité, et généralement en faux plat descendant.


On se restaure rapidement à St-Martin, non sans une pause méritée d'une petite demi-heure. Puis, parce que Fx et François ont toujours un train à prendre et que nous ne sommes pas à l'abri d'un pépin technique, on reprend la route de Bayonne, par la D918. C'est la route St-Jean-Pied-de-Port - Bayonne, une route où ça roule assez vite, avec beaucoup de véhicules. Une route que nous avons emprunté sur 25km. C'est une route avec un bel asphalte, faite essentiellement de faux plats montants et descendants, tout du moins sur les 10 premiers kilomètres, avec toujours ce petit vent de face frais. On passe Bidarray, dans cette sympathique vallée de la Nive qui continue à nous proposer de beaux paysages, typiquement basques. Puis on passe Louhossoa, la dernière véritable côte de ces 3 jours de vélo.

On continue cette route, généralement en descente après Louhossoa, jusqu'à l'entrée d'Ustaritz. On traverse ce village, et dès lors, on récupère une route cyclable le long de la Nive, qui est un véritable plaisir! Après près de 240km en 2 jours, un véritable bonheur ! :) Malgré un vent frais, on savoure ces derniers kilomètres, avec le sourire, très tranquilles, avec la satisfaction d'un biketrip réussi, par une météo globalement très favorable, et un parcours particulièrement sportif!

Cette route cyclable de 14km nous amène directement dans le centre de Bayonne en longeant tout simplement la Nive, sans intersection. Bayonne, terminus du biketrip.


Pour Fx, pour qui c'était le premier voyage de plusieurs jours en autonomie en vélo, c'est un aboutissement. Avec deux étapes au relief délicat et cette distance de 2x125km loin d'être évident, pour une première expérience, il ne peut en être que plus fier de l'avoir réussi !
Pour François et moi, plus rodés à la montagne malgré des niveaux très différents, c'est aussi une véritable satisfaction que de revoir Bayonne ! François battant là son record de distance sur une journée (125km) et sur 3 jours (287km).


Au retour à Bayonne, vers 18h, nous n'avions qu'une idée : à quand le prochain voyage?




Pampelune, la place du Castillo

Une rue de Pampelune, vers la Cathédrale Santa Maria

 Les arènes de Pampelune

Pampelune, une ville très agréable en vélo, avec ses nombreuses routes cyclables


À la sortie de Pampelune, un ciel bas et menaçant. Avec, au choix, deux routes qui mènent en France!

La route, 10km après Pampelune, le long du Rio Arga 


 Juste avant le barrage d'Eugi

Le village d'Eugi, et son lac 


Dans la forêt, la route pittoresque qui mène au col d'Urkiaga, le long du Rio Arga


Au col d'Urquiaga, 910m. Nous sommes en février, il ne fait pas chaud! 


La route, à flanc de montagne, dans la vallée des Aldudes 


La vallée des Aldudes 


 Le hameau d'Esnazu, en amont des Aldudes

Le paysage, vers St-Etienne-de-Baigorry

Le paysage, vers Bidarray 


La route cyclable dans la vallée de la Nive, parfaite, toute plate, entre Ustaritz et Bayonne.


François 


 François-Xavier
Arrivée à Bayonne 

 Retour à Bayonne centre!
Reflets des rives de la Nive, à Bayonne


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